Le monde sans fin.

Quand scientifiques et auteurs de BD se rencontrent cela donne un nouveau moyen efficace d’informations et de sensibilisation à l’environnement. Dans « L’urgence climatique » Etienne LÉCROART et Ivar EKELAND  expliquent de manière sérieuse et didactique, mais très humoristique le réchauffement climatique . Dans « Euréka », petite BD éditée par Sciences Pour Tous du Syndicat Nationale de l’Édition et distribuée notamment par Ombelliscience, plusieurs doctorant-es présentent leur thèse sous forme de planches. A leur tour, Jean-Marc JANCOVICI et Christophe BLAIN expliquent comment nous sommes devenus addicts aux énergies bonnes ou mauvaises dans  « Un monde sans fin » .

la multitude des déchets

Histoire de la rencontre d’un spécialiste des questions énergétiques et d’un auteur de BD!

La rencontre entre un auteur majeur de la bande dessinée et un éminent spécialiste des questions énergétiques et de l’impact sur le climat a abouti à ce projet, comme une évidence, une nécessité de témoigner sur des sujets qui nous concernent tous. Intelligent, limpide, non dénué d’humour, cet ouvrage explique sous forme de chapitres les changements profonds que notre planète vit actuellement et quelles conséquences, déjà observées, ces changements parfois radicaux signifient. Jean-Marc Jancovici étaye sa vision remarquablement argumentée en plaçant la question de l’énergie et du changement climatique au coeur de sa réflexion tout en évoquant les enjeux économiques (la course à la croissance à tout prix est-elle un leurre ?), écologiques et sociétaux. Ce témoignage éclairé s’avère précieux, passionnant et invite à la réflexion sur des sujets parfois clivants, notamment celui de la transition énergétique. Christophe Blain se place dans le rôle du candide, à la façon de son livre « En cuisine avec Alain Passard » et de « Quai d’Orsay » signé avec l’expertise d’un coauteur : un pavé de 120 pages indispensable pour mieux comprendre notre monde, tout simplement !

Christophe BLAIN

vit et travaille à Paris. Il est un des jeunes illustrateurs les plus talentueux de sa génération. Son entrée en scène dans l’édition pour la jeunesse fut très remarquée : Carnet d’un matelot (Albin Michel, 1994) était en effet le récit dessiné de son service militaire à bord de la frégate Tourville. Il y a eu aussi un Carnet du monde sur le Bengladesh et un album pour les plus jeunes, Le Noyau de Pierre (Albin Michel toujours). Il a signé pour Casterman les images du Cri du kookabura (1995), de Jean Ollivier, celles de Vieille Gueule de papaye (1996), et Nisrine et Lucifer (1997). Il a réalisé avec David B. La Révolte d’Hop Frog (Dargaud) qui remporta le totem BD du Salon du Livre de Jeunesse de Montreuil et Grand Prix du Salon de Brives. Récemment, il a publié Le Réducteur de vitesse (Dupuis), album en compétition pour l’Alph’Art coup de coeur et le prix de la critique à Angoulême.

Jean-Marc JANCOVICI

Ingénieur de l’École polytechnique, diplômé de l’École nationale supérieure des télécommunications, il est le créateur du bilan carbone qu’il a développé au sein de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Il a cofondé en 2007 avec Alain Grandjean Carbone 4, un cabinet de conseil qui vend des bilans carbone aux entreprises, ainsi que l’association The Shift Project en 2010. Depuis 2008, il est enseignant vacataire à l’École nationale supérieure des mines de Paris. Connu pour ses conférences de sensibilisation et de vulgarisation sur les thèmes du réchauffement climatique et de l’énergie, il bénéficie d’une notoriété croissante à partir des années 2010.

Engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, en particulier dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, il milite notamment pour la taxe carbone et la production d’énergie nucléaire civile, positions qui lui attirent des critiques. Selon lui, le modèle des sociétés occidentales est voué à la décroissance, car leur système économique dépendant d’énergie provenant essentiellement des combustibles fossiles n’est pas pérenne.

 

L’avis des lecteurs

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Avis de Jean-Luc DUCOIN, administrateur de la MJC/Espace Hélios (partenaire du festival) et président de FestiPlanète

Un constat assez pragmatique …

A  travers le crayon et l’humour de Christophe BLAIN, Jean-Marc JANCOVICI nous explique de manière pragmatique comment notre addiction à l’énergie depuis la révolution industrielle nous a noyé dans un imbroglio infernal. L’ingénieur  de formation nous compare à des junkies dépendant de leurs dealers et nous explique l’évolution de notre toxicomanie: modifications de nos comportements au fil des siècles: déclin de l’emploi dans l’agriculture au profit de l’industrie, déclin des deux au profit du tertiaire  et aujourd’hui déclin de l’emploi tout court. Je l’avoue, au départ j’ai eu un peu de mal à comprendre la relation entre l’évolution de la production et sa productivité et la transformation sociale, mais au fil de ma lecture,  l’idée qu’il n’y a pas de transition écologique sans transition sociale et solidaire est pour moi aujourd’hui une évidence !

…mais polémique peut-être!

Alors il y a un point sensible qui fait polémique: au travers de cette BD et d’interviews, on comprend que pour JANCOVICI  si l’humanité veut s’en sortir il faut se débarrasser des énergies fossiles au profit d’énergies décarbonées. Là où le bât blesse c’est que pour le scientifique les énergies renouvelables ne seront pas suffisantes pour ralentir suffisamment le réchauffement climatique dans le délai imparti ! Et là c’est le drame: pour lui on ne ralentira pas le réchauffement sans l’énergie nucléaire !  Quand on a vu comme moi l’excellent documentaire « L’Uranium de la colère » de Martin BOUDOT en ouverture de l’édition 2021 du FIGRA, le sang ne fait qu’un tour et l’idée de jeter le livre par la fenêtre vous traverse l’esprit !

Combien de temps nous reste-il ?

Mais finalement cette idée, qui aujourd’hui oppose différentes formations politiques qui portent un projet sur l’écologie, ne mérite-t-elle pas un sérieux débat ? Si l’évolution climatique est l’urgence absolue, et malgré les dangers connus et les risques à venir du nucléaire, ne pourrait-on pas imaginer une priorisation des luttes ? L’abandon des énergies fossiles aura non seulement un impact primordial sur le réchauffement mais tout aussi important sur la santé.  Deux  des conditions incontournables de réussite restent la volonté politique et l’engagement citoyen.  Avec un certain nombre d’ingrédients déjà connus on devrait peut-être pouvoir réaliser le bon cocktail : de la sobriété énergétique (pas forcément de décroissance, quoique? ), des investissements dans le transport public, les aménagements de sécurité pour les cycliste et les énergies renouvelables, un véritable plan de sortie du nucléaire associé à un volet social de « reclassement » des salarié-es de la filière, un changement radical des modes de production agricole et d’alimentation, …

 

Une lecture critique par Ghislain DUBOIS et Nicolas CARUSO sur le site lemondesansfin-lecorrigé.fr

La messe est dite ?

En très peu de temps, tout semble s’être aligné pour une relance du nucléaire en France. Il aura suffi de la « décision » prise en fin de mandat par Emmanuel Macron de relancer un programme de construction de réacteurs nucléaires. Puis d’une guerre en Ukraine qui a alerté sur la dépendance européenne aux énergies fossiles russes – même si la France est peu concernée. Et tout s’inverse. C’est urgent ? Le Président décide avant de débattre, le Sénat légifère avant de programmer, et le débat public sur la construction des EPR est vidé de tout substance. C’est risqué ? On supprime l’IRSN, l’organisme chargé d’expertiser la radioactivité. C’est cher, et personne ne voudra le financer ? On pense puiser allégrement dans le Livret A. Tout argument sur les alternatives semble totalement inaudible, porté par une union sacrée politique et industrielle.

Et pourtant, rappelons-nous : en 2012 nous nous apprêtions à lancer une réduction ordonnée de l’atome, avec une vision de long terme. En 2017 le fraîchement nommé ministre de l’Ecologie Nicolas Hulot parlait dès sa nomination de fermer rapidement des centrales nucléaires…

La Chine met en service, chaque année, uniquement en photovoltaïque, plus que l’ensemble de la puissance nucléaire installée en France en 30 ans. Les coûts de l’éolien et du solaire ont été divisés par 10 en dix ans, ceux des batteries par 6. L’Europe et le monde lancent la révolution de l’hydrogène et du stockage. Nos voisins européens développent aussi, à un rythme incroyable, les énergies renouvelables, tout en maintenant pour beaucoup d’entre eux leur choix de sortie du nucléaire. Le GIEC ne voit clairement pas dans le nucléaire une solution à hauteur des enjeux.

Mais quelle est donc la raison de cette exception nationale et de cette bizarrerie démocratique ? Sommes-nous différents des autres, ou simplement guidés par des données et un « logiciel » obsolètes ? Sur quels constats techniques cette relance du nucléaire en France semble se jouer ? Nous souhaitons démonter, à l’occasion d’une lecture critique de Le monde sans fin, quelques mécaniques à l’œuvre, dans ce livre et au-delà.

Le monde sans fin – Le corrigé !

Nous n’avons malheureusement pas le droit de reproduire les vignettes de Le Monde sans fin. Nous les citons cependant dans le texte. Le lecteur pourra acheter l’ouvrage de Christophe Blain et Jean-Marc Jancovici, ou se le faire prêter, pour mieux mettre en perspective notre texte.

Je croise Jean-Marc Jancovici professionnellement depuis ses tout débuts. Au-delà de son ton souvent péremptoire, j’aime son engagement, sa double casquette associative et professionnelle. Il mène des combats en pointe sur le besoin de sobriété… Il a contribué à conscientiser la société française sur la question du climat et je l’en remercie. Mais j’aime aussi la découverte, la connaissance, et au-dessus de tout la vérité. Et je crois qu’avant un quelconque engagement sur les conséquences que peut avoir un livre comme « Le monde sans fin » sur le débat public et la politique énergétique de la France, ce sont les approximations coupables, les raisonnements partiels et les contre-vérités – faut-il oser le mot « mensonges »1 ? – que je découvre dans les prises de position de Jean-Marc sur le rôle du nucléaire dans l’équation climatique, qui m’ont poussé à écrire ce démenti, puis à proposer à Nicolas de l’illustrer.

Et je le dis très officiellement : ce n’est pas sans appréhension que je m’attaque au « livre le plus vendu de 2022 » ….

La suite sur lemondesansfin-lecorrigé.fr

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