Nourrir. Quand la démocratie alimentaire passe à table

FestiPlanète invite François COLLART-DUTILLEUL pour une conférence le 15 octobre à Douai et le 16 octobre pour un ciné-débat à l’issue du film « Recettes pour un monde meilleur » au Majestic.

Gratuit -Toutes les infos à la fin de cet article.

Conférence proposée dans le cadre du festival Alimenterre

Dans ce contexte, comment être acteur d’un changement de modèle ?

Quelles solutions imaginer afin de mettre en place un nouveau contrat social, durable, efficace et bienveillant avec l’ensemble des citoyens et des êtres vivants de notre planète ? François Collart Dutilleul donne une définition inédite de cette démocratie alimentaire et explore les grands enjeux de l’alimen­tation : droit à l’alimentation pour tous, préservation des ressources naturelles, garantie des besoins alimentaires, relocali­sation des approvisionnements, souveraineté et exception agricoles.

Comment mettre en oeuvre le changement ?

Cet ouvrage en appelle à une révolution audacieuse du système alimentaire mondial, et invite à découvrir de nouvelles idées, de nouvelles trajectoires déjà en cours d’expérimentation sur de nombreux territoires.

Nourrir et manger sont des actes hautement politiques et, plus que jamais, il revient aux citoyens et aux États de parvenir à faire coexister une pluralité de mondes alimentaires.

L’auteur

François Collart Dutilleul est professeur agrégé de droit et membre honoraire de l’institut universtaire de France. Il est spécialiste du droit alimentaire et du droit à la sécurité alimentaire.

Ce livre a été écrit en partenariat avec Stéphane Veyrat et Julien Claudel de l’association Un Plus Bio, spécialisée dans les politiques publiques de l’alimentation et de la restauration collectives bio et durables.

Les Editions LLL (Les Liens qui Libèrent)

La maison d’édition LLL, créée en association avec Actes Sud, se propose d’interroger la question de la crise des liens dans nos sociétés occidentales.

Dans le cadre de FestiPlanète

En 2018 François Collart Dutilleul  a donné une conférence « Penser la démocratie alimentaire », il est ensuite intervenu lors d’un ciné-débat suite au film « Reverdir le Sahel ».

Ciné-débat : Recettes pour un monde meilleur

Cinéma Le Majestic

L’avis des lecteurs

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Conseillé par Alain Thellier, administrateur à Cuincy Environnement Santé, partenaire de Festiplanète

L’alimentation c’est la santé !

« Que ton aliment soit ton premier médicament » disait Hippocrate 400 av. JC. Le sujet est donc important et ancien, mais François Collart Dutilleul l’aborde d’une manière nouvelle, en dehors de tout dogmatisme et dans toute la complexité créée par notre monde moderne. La mondialisation s’est étendue aux domaines alimentaire et agricole, et a entraîné la marchandisation de leurs produits.

« Un grand désordre alimentaire » planétaire

Il en résulte une agriculture « déboussolée », avec des conséquences  sur notre environnement (climat, détérioration des sols, biodiversité, etc.) et notre société (accaparement des terres, des ressources, des semences, revenus agricoles insuffisants, distorsions de concurrence entre pays pauvres et riches,etc.). Une «grande transformation » de notre modèle économique est nécessaire pour qu’il y soit « ré-encastré » dans le social.

Une « santé commune » dont il faut prendre soin :

Elle inclut la santé des populations, de la nature et de la société. Ce n’est qu’en prenant en compte ces trois composantes que nous y arriverons.

Des propositions d’actions du global au local

Un regard critique est jeté sur : les accords commerciaux (CETA), la Politique Agricole Commune (PAC), la loi EGalim, et plus proches de nous les Plans Alimentaires Territoriaux (PAT) (Douaisis Agglo a un PAT).

La proximité de l’auteur avec les acteurs de terrain et notamment les associations lui permet de nous faire partager différentes expériences menées dans les territoires. Faut-il relocaliser ? La réponse n’est pas binaire et prend en considération la spécificité et l’environnement de chaque territoire. Il propose des solutions et une démarche qui « part des besoins ou des préférences alimentaires et cherche à bâtir le système susceptible de les satisfaire ». Mais avant cela, pour lui, il est nécessaire d’en définir le but, la philosophie et ne s’interdire aucune piste. Pourquoi n’y aurait-il pas une « exception agricole » à l’instar de l’exception culturelle ? N’est-ce pas là, la condition de notre souveraineté ?

Ce livre fournit de nombreuses réponses et de nombreuses références à ceux qui veulent approfondir leurs connaissances. Il apporte une meilleure compréhension aux citoyens qui s’engagent pour faire appliquer ces droits fondamentaux à l’alimentation, à la santé pour tous et en faire des biens communs. C’est une voie pour retrouver une souveraineté dans le cadre d’une démocratie alimentaire choisie par les citoyens.